“L’e-liquide représente 30 % de notre chiffre d’affaires”, indique Dominique Chabot, cogérant avec son complice Pascal Delrieu du narbonnais CDA (21 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017). Engagée il y a dix ans, la stratégie de diversification hors viticulture de ce fabricant de machines d’étiquetage et de remplissage a visé juste avec la “vape”. Après la ligne de conditionnement E-Fill sortie en 2014, CDA a mis au point la E-Fill S, entièrement automatisée, qui équipe notamment le fabricant de liquides pour vapoteurs Alfaliquid.
Compacte, cette ligne rassemble sur un seul châssis remplisseuse, boucheuse, visseuse et étiqueteuse. Sa cadence : jusqu’à 50 produits par minute. Elle a été élaborée “comme un Lego” par le bureau d’études intégré de dix personnes, renforcé en janvier par un ingénieur R & D. Les pièces de la E-Fill S sont usinées par la filiale CDU, née en 2016 et pour laquelle 1 million d’euros est investi sur deux ans. Puis les machines sont assemblées et réglées sur le site principal, à deux pas, qui va être réorganisé pour faire de la place à la gamme E-Fill.
Tous les marchés sont au vert pour CDA, qui, après avoir enregistré 100 % de croissance en trois ans, espère doubler à nouveau son chiffre d’affaires à l’horizon 2021. Pour explorer de nouveaux créneaux, 1 million d’euros sera engagé en R & D. “Début 2018, nous créerons sur un autre site narbonnais un deuxième bureau d’études spécial innovation, où travaillera une dizaine de personnes dans un an”, précise Dominique Chabot.
Aujourd’hui, le groupe emploie 130 salariés, dont quinze dans la filiale américaine (en Virginie) et deux en Allemagne. Dans les trois ans à venir, l’effectif de CDA pourrait atteindre 150 à 200 personnes.
Source: Brouillet, Sylvie. Le narbonnais CDA prend la vague du liquide pour cigarettes électroniques. L’Usine Nouvelle, 2018.